« Gundam Breaker 4 », le test : trop gentil, mon mécha ? (2024)

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AccueilJeux vidéoLes mobile suits armés jusqu’aux rivets ne débarquent pas seulement sur Netflix cet automne: Bandai Namco sort le quatrième opus – déjà — d’une série dérivée de cet univers de méchas, davantage basé sur la collectionnite.

Customisez-les tous! C’est assez bateau de singer la formule des Pokémon pour aborder ce nouvel épisode de la série Gundam Breaker, mais cela reste justifié. Ce sera en kit, en pièces détachées, mais vous aurez bel et bien pour objectif de collectionner du mobile suit gundam dans GB 4, comme le ferait un maquettiste authentique armé de son tube de colle et de ses pinceaux.

Plutôt que sauver le monde aux commandes d’un des robots stylés de la franchise Gundam, l’objectif de ce jeu, donc, quatrième épisode de la sous-série Breaker, reste de récolter un maximum de pièces pour créer le robot le plus performant. Doit-on le regretter? Un peu, si l’on s’attendait à du combat air-sol, sol-air en 3D rutilant aux commandes de robots humanoïdes faisant un concours de qui a les plus belles roquettes. Moins, si l’on est fan d’une série qui n’avait tout de même pas connu de nouvel opus depuis 2016.

Un jeu dans un jeu

Le scénario de Gundam Breaker 4 est un peu à la traîne, mettant en scène une simulation de combat de ces robots, un jeu dans un jeu si vous préférez. Dans le futur, cette simulation de gunpla est un succès monstre, de quoi attiser des ambitions pas très louables, comme on aura peut-être l’occasion de le découvrir. Comme dans tout bon réseau social, le hub central de ce jeu, une sorte de hall qui fait office de matérialisation de la simulation, est donc envahi de followers, de gens qui passent par là, qui friment, influencent, etc. pas des plus passionnants comme concept de départ.

Soyons taquins, le fait que le logiciel mis en scène dans le jeu soit en bêta n’explique pas tout de décors et animations parfois très fades. Lors des phases de jeu, il ne faut pas porter le regard trop loin, les théâtres montrant à la fois un vide intersidéral en arrière-plan à l’occasion, et des textures pas folichonnes de près. Le design des robots et celui des attaques spéciales, que l’on déclenche à l’aide de jauges à refroidissement et à remplissage, remontent un peu l’impression visuelle. Un peu.

Des sacs à points de vie

Au demeurant, les missions qui s’offrent au joueur proposent une certaine variété et un défouloir garanti, puisqu’elles consistent certes en des combats de vagues d’ennemis, mais avec quelques variantes, comme la protection d’une marchandise, une cible programmée, etc. Le jeu propose également des boss coriaces, que l’on pourrait même qualifier de sacs à points de vie, et s’ouvre volontiers au multijoueur, les missions ayant suffisamment prévu de coéquipiers pour pouvoir y aller en coop en ligne.

Les combats se montrent parfois relevés, souvent brouillons lorsque l’on confond le gunpla ennemi avec un ami dans la mêlée, néanmoins le manque de sang et de violence stylisée ainsi que la traduction intégrale des textes du jeu en français permettent de l’ouvrir à des joueurs assez jeunes. Mais le fait de passer autant, sinon plus, de temps le nez sous le capot, à vérifier si telle pièce ne siérait pas davantage à robot chéri qu’une autre, ne séduira pas forcément le grand public, alors qu’il y avait de l’espace pour la concurrence face au relevé Armored Core VI.

Pas l’Armored Core de 2024

Bien sûr, les deux jeux ne boxent pas dans la même catégorie d’exigence et ne visent pas le même public. Mais quand on parle d’une mécanique qui rend votre robot plus performant sur le terrain suivant la petite pièce à ajouter ou changer, on est aujourd’hui obligé d’invoquer le modèle remis au goût du jour de From Software. Gundam Breaker en est loin.

On aime:

Beaucoup de kits de gunpla à utiliser et à collectionner

Des missions où le défouloir reste plutôt de mise

Intégralement traduit en français pour le texte

On aime moins:

Scénario vraiment pauvre et peu enthousiasmant

Esprit général sans ambition

Techniquement et graphiquement fade

La note: 12/20

Un jeu Bandai Namco sur Playstation, Switch et PC, env. 60 €. 7 ans et +.

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